Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont entériné leur alliance au sein d’une « Confédération des États du Sahel » lors de leur premier sommet samedi à Niamey, une décision qui acte leur rupture avec le reste du bloc ouest-africain. Plus tôt, le chef du régime militaire au pouvoir au Niger a affirmé que les peuples de son pays ainsi que de ses deux pays voisins avaient « irrévocablement tourné le dos à la Cédéao ».
A cet effet ils ont adopté le traité instituant une confédération entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, dénommée Confédération des Etats du Sahel », ont-ils annoncé dans le communiqué final du sommet diffusé samedi.
Ce sommet rassemblait pour la première fois les présidents de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), précédente organisation créée en septembre 2023 et qui réunit le Mali, le Burkina et le Niger, qui font tous face à des violences djihadistes récurrentes.
Les pays de l’AES ont formé en mars une force commune pour lutter contre les djihadistes qui attaquent régulièrement leurs territoires. Samedi, ils ont également souhaité « mutualiser leurs moyens », dans des secteurs jugés stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie ou encore les transports. Ils ont aussi demandé que les langues locales soient davantage utilisées dans les médias publics et privés de leurs pays.