Dans le but de rendre disponible une base de données démographiques et socioéconomiques actualisées, fiables et désagrégées, pour répondre au besoin de planification et de gestion des programmes en vue de la réduction de la pauvreté, entre autres, est lancé lundi dernier, le 5ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5). Pour mener à bien cette opération qui se poursuit jusqu’au 12 novembre, une implication sans ambages des élus locaux, des chefs traditionnels et des responsables des CDV et CDQ s’impose.
Depuis le lundi 24 octobre 2022, au Togo, l’heure est au dénombrement de la population. L’événement qui intervient plus de 10 ans après le dernier du genre en 2010 a été officiellement lancé par le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires, Payadowa Boukpessi.
Coût global de 8 698 520 200 de F CFA , l’opération qui s’étend sur trois semaines, mobilise 10 671 agents recenseurs, 2850 chefs d’équipe, 756 agents contrôleurs TIC et de terrain, 50 superviseurs et 08 administrateurs régionaux.
Pour le ministre Payadowa BOUKPESSI, elle permettra au gouvernement de mieux orienter sa politique sur le plan économique et surtout social. Elle va ainsi contribuer à un meilleur suivi-évaluation, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, des Objectifs de Développement Durable (ODD) avec incidence sur la feuille de route gouvernementale 2020-2025.
« Les résultats de ce recensement qui couvre la population togolaise dans son ensemble, nous permettront d’avoir une meilleure connaissance de la répartition de la structure de la population, de connaître la situation sociale des populations vulnérables notamment les personnes vivant avec handicap, les orphelins, les enfants, les personnes âgées et les femmes à des niveaux géographiquement désagrégés », a indiqué le ministre d’État Payadowa BOUKPESSI, représentant du Chef de l’État pour la circonstance.

Compte tenu de son importance pour l’avenir socioéconomique du pays, l’implication des maires, chefs traditionnels, des chefs traditionnels et des responsables des CDV et CDQ s’impose. Et pour cause, ces derniers, compte tenu de leur proximité avec les populations à la base, constituent de véritables canaux de transmission entre le sommet de l’Etat et les populations. Pour la réussite de ce recensement général de la population, il leur revient d’abattre un travail gigantesque de sensibilisation et de mobilisation.
Pour ce faire, les conseillers municipaux disposent d’un atout incontournable : le rapport de confiance existant si heureusement entre eux et leur électorat aux yeux de qui, ces élus incarnent le salut de la commune. Dans ces conditions, il ne serait pas exagéré d’affirmer que tout message de sensibilisation et de mobilisation provenant de ces élus locaux, est de nature à passer comme une lettre à la poste. Par ailleurs, une mise à contribution des gardiens des us et coutumes que sont les chefs traditionnels ne pourrait qu’en rajouter à la réussite de l’opération. Quand on considère, l’audience de ces autorités coutumières qui s’attachent également le service des ‘’persuadeurs’’ de village, des responsables de CDV et de CDQ , entre autres, auprès des populations à la base, nul doute que le succès de l’opération serait acquis d’avance.
Gilles OBLASSE


