Ces derniers temps, circulent sur les réseaux sociaux, des vidéos, pour le moins mensongères et accablantes, faisant état d’une augmentation des taxes de place dans le grand marché de Hédzranawoé. A en croire, la commissaire divisionnaire de police, Somialo Potcholi-Kadja, directrice générale de l’Etablissement public autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM), l’opération actuellement en cours n’a aucune commune mesure avec une hausse de taxes de place. Il s’agit plutôt d’une harmonisation des places et de la digitalisation de la collecte des taxes pour un meilleur déroulement des activités.
Cette opération se situe dans le cadre de la modernisation des marchés placés sous la tutelle de l’EPAM. C’est un projet d’harmonisation des places et de digitalisation de la collecte des taxes, entamé depuis 2021 à travers des sensibilisations. Il devrait entrer en application en 2022 mais a été suspendu à cause de la mesure du chef de l’État visant la suspension des paiements de taxes dans les marchés.
Aujourd’hui qu’il est remis en œuvre, ce projet suscite la publication des vidéos mensongères sur les réseaux sociaux.
Aux termes des dispositions en vigueur, une place de 1m20/2m occupée sur l’esplanade du grand marché de Hédzranawoé est taxée à 3000 FCFA/mois et une place de 1m50/2m dans le bâtiment du marché est taxée à 2250 FCFA/mois.
Selon Potcholi-Kadja Somiolo, directrice générale de l’EPAM, ” Au marché de Hédzranawoé, les gens se sont installés en fonction de leurs marchandises. Ce qui fait que des gens occupent 3 places mais ne paient que pour une seule place. Au même moment, ceux qui occupent une seule place paient également la même somme. Donc dans le cadre de l’harmonisation, les places ont été dimensionnées. Et nous avons fait la sensibilisation en 2021 ”. La directrice ajoute : ” Nous n’avons pas augmenté le prix d’aucune place dans nos marchés. Et nous ne forçons même pas à accepter les places. Après les mesures, si vous acceptez occuper une dimension qui dépasse une place, vous êtes taxés en fonction. Ceux qui ne peuvent pas, on leurs demande d’occuper la dimension pour laquelle ils payent et le reste est attribué à un autre commerçant “.
Les nouvelles dispositions qui font désormais obligation aux commerçants de payer les taxes proportionnellement à l’espace occupé dans le marché ne sont de nature à leur plaire. Non comprend qu’elles peuvent susciter des mécontentements et des grincements de dents. Mais pour autant, en aucun cas ces mécontentements ne sauraient justifier la publication des vidéos mensongères et attentatoires à l’encontre de la directrice de l’EPAM qui ne fait qu’un travail d’harmonisation dans un secteur dominé par la magouille et des arrangements arrière-boutique
Gilles OBLASSE


