De jour en jour, les photocopies non autorisées des œuvres imprimées qui privent ainsi les auteurs et éditeurs de leur droit à rémunération, prend des proportions inquiétantes au Togo. Le Bureau Togolais du Droit d’Auteur (BUTODRA) à qui la gravité du phénomène n’échappe pas, décide d’arrêter l’hémorragie. Au cours d’une rencontre tenue ce jeudi 02 mars, il a édifié les créateurs, éditeurs d’œuvres littéraires et utilisateurs sur la gestion collective en matière de reprographie.
Il est notoire que le développement et l’accessibilité des moyens de reproduction, tels la
photocopie, conduit de nos jours à une utilisation débordante des documents imprimés.
Parallèlement à la nécessité de lutter contre le piratage avec des mécanismes de productions dynamiques et efficaces, la concession des licences pour la copie des documents à des fins d’usage interne dans les Universités, les établissements d’enseignement et des entreprises peut être de mise.
Le BUTODRA s’inscrit entièrement dans cette logique qui constitue, entre autres, la trame de la rencontre.
Selon le directeur général Komlan Edjidomélé, « Il s’agit de réfléchir sur les voies et moyens pouvant apporter aux auteurs de la filière du livre, une compensation due aux auteurs du fait de la photocopie et de la numérisation de leurs œuvres. Le texte actuel du BUTODRA ne prend pas en compte ces aspects, mais le nouveau texte en préparation les prend en compte. Il faut donc sensibiliser les acteurs et ensuite s’inspirer de l’expérience des autres pays sur la gestion de ce droit ».
Pour le ministre de la culture et du tourisme, Dr Kossi Lamadokouk, « La reproduction des œuvres textuelles et visuelles sans autorisation de versement d’une rémunération constitue une atteinte au droit fondamental de l’auteur ».
En cas d’absence de rémunération des auteurs et des éditeurs, la photocopie représente une grande menace pour l’ensemble des personnes exerçant dans l’imprimerie et dans l’édition. Pour cette raison, l’initiative du BUTODRA mérite encouragement et accompagnement pour le plus grand bien des auteurs. Grâce à cette rencontre, ces derniers se trouvent rassurés que non seulement leurs droits sont protégés, mais aussi, qu’ils sont investis de celui d’autoriser ou d’interdire la reproduction de leur œuvre .
Gilles OBLASSE


