Le lundi 24 avril, l’auditorium de l’Université de Lomé a servi de cadre un colloque sur les enjeux des finances publiques en Afrique au 21ème siècle. Les travaux qui ont été ouverts par le ministre Akodah Ayéwouadan de la communication qui représentait son collègue Komla Kokoroko ont pour thème « la fiscalité des États africains à l’épreuve d’une économie mondialisée et numérisée« .
Organisé par l’Université de Lomé en collaboration avec le Ministère de l’Économie et des Finances ainsi que l’Office Togolais des Recettes (OTR), la rencontre a été ouverte par le Ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Akodah Ayewandan, en présence des responsables de l’OTR et de l’Université de Lomé.
Dans son allocution d’ouverture au nom du Professeur Dodzi Komla Kokoroko, le ministre Akodah Ayewouadan a relevé que « ce thème questionne l’économie nouvelle en situation passive ». il a& ajouté qu’ « il est vraiment important de changer les perceptions des gens de la fiscalité non pas comme une obligation mais comme un partenaire de la bonne gouvernance. »
Quant au commissaire des douanes et des droits indirects Essien Atta-Kaka Kwawo, représentant le commissaire général de l’OTR, il a indiqué que ce colloque est « une aubaine pour l’administration fiscale ». Pour lui, « la thématique vient renforcer les capacités des stagiaires en fiscalité de l’OTR pour saisir de nombreux enjeux fiscaux ».
Les réflexions du colloque, selon le professeur Batchana, doivent se nourrir des différentes stratégies en lien avec la question de l’économie mondialisée pour trouver les voies et moyens nécessaires pour numériser la fiscalité, tant pour les entreprises numériques que pour les entreprises physiques.
Durant les deux jours de travaux, les discussions s’étant déroulées en quatre panels, ont respectivement porté sur les conséquences de l’économie mondialisée et numérisée sur la fiscalité des États africains, l’effectivité et l’efficacité des réformes nationales, les regards étrangers sur la fiscalité au Togo et les solutions innovantes pour adapter la fiscalité des États africains à une économie mondialisée et numérisée.
Les participants au rang desquels, des experts en finance publique, des universitaires, des représentants d’organisations internationales et des représentants du secteur privé ont, après le discours d’ouverture, suivi avec intérêt, une leçon inaugurale donnée par le Prof. Séni Ouédraogo, de l’Université Thomas Sankara.
Pour ce dernier, « Quand on parle de mondialisation, c’est-à-dire d’économies ouvertes grâce à la suppression des frontières et à la nécessité de lever les barrières douanières tarifaires, il faut lever les impôts pour permettre à chacun de pouvoir entrer dans n’importe quelle économie qu’il souhaite exercer’’.
L’objectif de ce colloque, a-t-il précisé, est de réfléchir à la problématique de la fiscalité afin de mettre en balance les solutions qui sont déjà préconisées et de voir quelle solution convient le mieux.
« Aujourd’hui, nous constatons que nos États ont tendance à contracter des dettes. Cependant, il faut comprendre que pour les rembourser, il faut lever des impôts. Il y a donc des solutions en discussion au niveau international, et il faut que les États africains puissent trouver des solutions par des coopérations », a-t-il ajouté.
Gilles OBLASSE


