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Après Adakpamé, les jeunes de Bè-Kpota Gotakopé  désavouent les manifestations des 26, 27 et 28 juin

 

Le message de paix lancé par Togbui Lanklivi 1er, chef du quartier Adakpamé, fait tâche d’huile. Ce lundi 24 juin 2025, c’est au tour des jeunes de Bè-Kpota Gotakopé de se mobiliser pour exprimer leur rejet de toute implication dans les manifestations annoncées pour les 26, 27 et 28 juin prochains. Rassemblés autour de leur chef, Elo Efia Gnékou, ils ont tenu à faire entendre leur voix : Bè-Kpota choisit la paix, la responsabilité et la légalité.

Dans une ambiance empreinte de solennité, les jeunes ont salué la posture de Togbui Lanklivi 1er, qualifiée de « courageuse, responsable et éclairée ». À leur tour, ils ont déclaré ne pas vouloir que leur quartier soit entraîné dans des troubles orchestrés depuis l’extérieur, au détriment des habitants qui n’en tirent que désolation et pertes.

Le chef Elo Efia Gnékou, visiblement ému par cette démarche, a salué la maturité de la jeunesse de son quartier. Il a également profité de l’occasion pour rétablir la vérité : « Togbui Lanklivi n’est pas contre la liberté d’expression ou de manifestation. Il s’est opposé à une démarche illégale, improvisée, sans garantie d’encadrement et porteuse de tensions dans nos communautés. Son souci est d’éviter que les quartiers populaires paient une fois de plus le prix fort. »

Ce soutien venu de Bè-Kpota Gotakopé  confirme un basculement du terrain en faveur de la stabilité. Dans de nombreux quartiers de Lomé, une prise de conscience collective émerge :  les appels à manifester, surtout lorsqu’ils ne respectent pas les règles républicaines, ne doivent pas primer sur la paix sociale, ni mettre en péril les efforts de développement local.

« Nous avons vu ce qui s’est passé par le passé. Les gens viennent manifester, jettent des pierres, bloquent les routes, puis s’en vont. Et ce sont les mêmes riverains qui doivent nettoyer, réparer, et reprendre une vie normale dans la peur », témoigne Agbéko, jeune entrepreneur à Bè-KpotaGotakopé.

Avec cette prise de position ferme de deux quartiers symboliques de la capitale, c’est une dynamique citoyenne de refus des violences et d’adhésion à la légalité qui se met en place. Loin des réseaux sociaux où certains attisent la colère, sur le terrain, les habitants réclament la paix, l’ordre et la continuité des actions locales.

La posture de Togbui Lanklivi 1er, désormais soutenue publiquement par son homologue de Bè-Kpota Gotakopé, apparaît comme un appel lancé à tous les chefs de quartiers : celui de préserver leur communauté contre les dérives extérieures et les stratégies de déstabilisation. Un message de sagesse, qui semble faire son chemin.

Gilles OBLASSE

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