L’appel à la désobéissance civile lancé par le CRAC (composé de l’ANC, des FDR et du Front Citoyen Togo Debout) à partir de ce lundi 23 juin, a rencontré une indifférence totale sur le terrain.
Malgré des déclarations enflammées contre le régime et des incantations sur la prétendue illégitimité du pouvoir en place, la population togolaise n’a tout simplement pas suivi. Le pays a poursuivi son rythme normal, entre activité économique, engagements citoyens et vie sociale, démontrant une fois encore que ces mots d’ordre ne résonnent plus auprès d’un peuple tourné vers la paix et le progrès.
Alors que les leaders du CRAC faisaient des appels solennels au « soulèvement moral » et à la « reconquête de la souveraineté », les Togolais ont choisi la maturité et la stabilité. Ni les marchés, ni les entreprises, ni les transports n’ont été affectés. Aucune paralysie, aucune mobilisation d’ampleur n’a été observée.
C’est un désaveu clair, qui confirme que les stratégies de confrontation systématique sont désormais perçues comme inadaptées, voire contre-productives.
En définitive, l’échec de cet appel confirme ce que les urnes et la rue disent depuis des années que l’opposition, figée dans un discours répétitif, n’a plus de prise réelle sur le peuple. Les Togolais ont tourné la page des mots d’ordre incantatoires. Ils choisissent aujourd’hui la stabilité, la construction et la responsabilité. Ceux qui continuent à parler en leur nom sans les écouter se condamnent à l’oubli politique.
Gilles OBLASSE
