L’égalité entre les sexes n’est pas seulement un droit humain fondamental, c’est aussi un fondement nécessaire pour un monde pacifique, prospère et durable. Des progrès ont certes été réalisés au cours des dernières décennies, mais le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre l’égalité des sexes d’ici à 2030.
Le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Sévon- Tépé Adédzé
A Lomé , les députés de l’Assemblée nationale togolaise sont en formation les 26 et 27 novembre à Lomé , au siège du Parlement, sur les fondamentaux de l’égalité de genre et la budgétisation sensible au genre. . Organisée par ‘‘African centre for parlementary affairs’’ . Il a bénéficié de l’appui technique, opérationnel et financier du gouvernement canadien. Cette rencontre a permis aux participants de comprendre le concept de genre, afin de les amener à prendre en compte cette problématique lorsqu’ils initient, débattent, amendent et adoptent des lois.
Elle, s’inscrit dans l’engagement constant de renforcer les capacités des ayants droit et vise à promouvoir une législation plus inclusive et équitable, contribuant ainsi au développement d’une société togolaise plus juste.
Il s’agit entre autre , de permettre aux honorables députés de mieux intégrer ces principes dans l’élaboration des lois, des budgets et des politiques publiques, afin de garantir l’effectivité des droits humains dans le pays. Les concepts clés de l’égalité entre les sexes, d’Analyse Comparative entre les Sexes Plus (ACS+) et des outils de collecte de données genrées seront partagés. Ceci, dans le but de doter les bénéficiaires des compétences nécessaires pour intégrer la perspective de genre dans le contrôle de l’action du gouvernement.
La formation est structurée en plusieurs modules fondamentaux pour une progression logique et approfondie des compétences: l’analyse intersectionnelle du genre, la budgétisation sensible aux genres (BSG) et les techniques de collecte de données genrées pour le travail parlementaire.
L’objectif est d’accompagner au mieux les bénéficiaires à faire la différence entre sexe et genre, les enjeux de l’égalité et l’importance de l’équité de genre dans la législation et à faire une évaluation différentiée des lois et des politiques, en tenant compte des divers groupes sociaux impactés.
A l’ouverture des travaux, le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Sévon- Tépé Adédzé, a souligné que la problématique du genre constitue une priorité stratégique pour l’hémicycle, dans sa quête d’un développement humain durable. Pour lui, dans un contexte où les femmes représentent 51,3% de la population togolaise et où 57% de cette population féminine vivent en milieu rural, il est impératif de réduire les inégalités structurelles et de garantir leur pleine participation au développement économique et social du Togo. « Ce projet constitue un levier important pour la mise en œuvre de la politique nationale pour l’équité et l’égalité de genre. Il s’aligne parfaitement sur les priorités définies dans la feuille de route du gouvernement et contribue de manière significative à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Ces initiatives sont menées sous le leadership de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République, dont l’engagement indéfectible pour l’égalité de genre et le renforcement de la participation des femmes aux instances de décision stratégique est reconnu ; notamment à travers sa distinction en tant que << Champion HeForSHe >>> par ONU Femmes en 2021, a indiqué le Président de l’Assemblée nationale.
Les deux jours de renforcement des compétences vont permettre aux parlementaires d’avoir des notions claires sur les fondamentaux de l’égalité de genre, d’être dotés d’outils efficaces leur permettant de faire une analyse intersectionnelle du genre, de comprendre le processus de la budgétisation sensible au genre.
En marge de cette formation, le président Adédzé a inauguré un kiosque à café qui expose et sert des produits locaux. « Vous savez qu’il y a une dynamique dans ce pays, portée par le chef de l’État. Une dynamique qui voudrait que la sueur de nos braves producteurs puisse leur profiter. Consommer ce que nous produisons. Bien entendu, après l’avoir transformé sur notre territoire togolais. Depuis déjà 4 ou 5 ans, vous savez tous, le mode de consommer local qui voudrait tout simplement qu’on fasse la promotion de nos produits locaux. Le café que je viens de déguster est produit par l’un des paysans de chez nous ici, vers peut-être les Plateaux, il a un goût formidable. Nous voulons encourager le génie togolais. Et nous en avons. Voilà donc la raison qui justifie notre présence ici et le café que nous venons de déguster. Encourageons nos producteurs locaux. Cessons d’exporter l’emploi au Togo », a fait entendre le président Adédzé.
Gilles OBLASSE