
À quelques jours des manifestations annoncées pour les 26, 27 et 28 juin 2025, la posture ferme de Togbui Lanklivi 1er contre tout trouble dans son quartier n’est pas restée sans écho. Loin de l’image d’un chef isolé, c’est tout un pan de la population d’Adakpamé qui lui témoigne son adhésion et son soutien, confirmant que la paix demeure la priorité pour la majorité silencieuse.
Depuis sa déclaration publique rejetant l’idée que son quartier serve de théâtre à des violences importées, Togbui Lanklivi 1er a reçu de nombreux témoignages de soutien, tant dans les milieux communautaires que dans les cercles associatifs et religieux locaux. Des habitants, des commerçants, des jeunes leaders et même des anciens du quartier saluent une décision jugée courageuse et salutaire.
« Le chef a dit tout haut ce que beaucoup d’entre nous pensent tout bas. Nous ne voulons plus que notre quartier soit pris en otage pour des causes qui ne nous concernent pas directement. Nous voulons la paix, le développement et la tranquillité », confie Kodjo, conducteur de taxi-moto à Adakpamé.
Plus qu’un rejet des manifestations, c’est une volonté de préserver l’ordre et la cohésion dans une zone qui a déjà payé un lourd tribut lors de précédents mouvements. À ce titre, le message du chef est perçu comme un rappel à la responsabilité collective.
La réaction populaire s’est également manifestée sur le terrain. Ces derniers jours, plusieurs initiatives citoyennes ont été lancées pour relayer l’appel au calme : sensibilisation des jeunes, rondes nocturnes spontanées pour la sécurité du quartier, et mobilisation des leaders communautaires pour renforcer l’esprit de vigilance.
« Togbui n’est pas seul. Sa position nous honore. Il parle en tant que père de famille, soucieux de la sécurité des siens. Ceux qui le critiquent ne vivent pas ici, ils ne connaissent pas notre quotidien », affirme Akossiwa, mère de trois enfants, installée à Adakpamé depuis plus de 20 ans.
Cette vague d’assentiment local met en lumière une fracture entre une mobilisation extérieure, souvent virtuelle, et les attentes réelles des populations locales, qui aspirent avant tout à la stabilité. Les attaques contre Togbui Lanklivi 1er, loin de le fragiliser, semblent renforcer son aura de chef proche de son peuple, enraciné dans ses valeurs, et fidèle à sa mission : protéger, unir et servir.
Dans un contexte national où les discours de division prennent parfois le pas sur les actions de terrain, le cas d’Adakpamé rappelle que les voix de la paix méritent d’être entendues. Et à ce jour, celle de Togbui Lanklivi 1er porte haut l’espoir d’une communauté debout, solidaire et tournée vers l’avenir.
Gilles OBLASSE