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Corridor Lomé-Cotonou (Phase 2): 80% des travaux réalisés, constate les partenaires lors d’une visite de prospection d’avancement des travaux

 

Une délégation, conduite par Mme le Ministre des Travaux Publics, Mme Zouréhatou KASSAH-TRAORÉ, Représentant Pays de l’AfDB au Togo, de l’Ambassadeur de l’Union européenne au Togo, de cadres du projet et de techniciens, a effectué ce mardi 25 juin 2024 une visite d’inspection des travaux de réhabilitation de la route Lomé Cotonou (phase 2) et de protection côtière.

Le projet de la route Lomé-Cotonou, dépendant des capitales économiques du Togo et du Bénin, constitue un maillon essentiel du corridor Abidjan-Lagos. Sa réhabilitation, soutenue par la BAD, l’Union européenne, la BOAD et le gouvernement togolais, vise à fluidifier les échanges commerciaux, à stimuler la croissance économique et à rapprocher les populations.

L’objectif est de renforcer l’intégration régionale, d’augmenter les échanges intra-régionaux et de protéger les côtes togolaises et béninoises. Spécifiquement, il vise à améliorer le service de la chaîne logistique de transport et la fluidité du trafic sur le corridor Abidjan-Lagos, à améliorer les conditions de vie des populations dans la ZIP et à renforcer la résilience climatique des infrastructures. Cette visite des autorités et partenaires financiers témoigne de l’importance de ce projet pour l’intégration régionale et le développement économique de l’Afrique de l’Ouest.

En effet, ce projet, aligné avec les stratégies et priorités opérationnelles de la BAD ainsi que les plans de développement du Bénin et du Togo, est d’un coût total de plus de 181 millions d’euros. Il est cofinancé à hauteur d’environ 44,78 millions d’euros par le Groupe de la BAD, de 20 millions d’euros par l’Union européenne, avec également des contributions de la BOAD, de la BID et du Fonds Mondial pour l’Environnement

Sur le terrain, la ministre et sa délégation ont pu constater l’évolution des travaux, atteignant un taux d’exécution de plus de 80 %. On note la construction des hangars et des magasins pour le marché de Baguida, la construction d’un laboratoire et son aménagement dans les Lacs 3, la construction d’un centre multifonctionnels sportif à Aneho sont quelques atouts de ce projet pour les populations riveraines de ce corridor.

La Banque africaine de développement (BAD) continue de soutenir le gouvernement togolais dans la réalisation de projets d’infrastructures structurants et de grande envergure. Ces projets permettront de tirer pleinement avantage de la position géographique stratégique du Togo et des performances du Port autonome en eau profonde tout en réitérant son engagement auprès du gouvernement togolais pour contribuer à une croissance inclusive du pays.

“Ce que je retiens est que pour le peuple togolais, pour les riverains de la région et pour les commerçants entre les deux pays, le Togo et le Bénin sans oublier le Ghana, disposent une infrastructure de standard international avec des fluidités de trafic entre les deux pays, la sécurité permettant de rouler de jour comme de nuit, seule voie éclairée du Togo pour aller au Bénin et même en allant au Ghana. Ce trajet est la section la plus confortable qu’on peut rouler en toute sécurité. C’est une très belle réalisation. On a fait la route mais on a pas oublié les riverains. On a visité les centres de santé, un centre sportif pour les jeunes de la région. Tous ces ouvrages contribuent à faire profiter les riverains des retombées qu’ils vont avoir sur la route. Le marché les femmes qui sont dans la région peuvent aller écouler leurs marchandises dans le marché. Au Togo la Bad concentre ses activités sur deux secteurs essentiellement, l’agriculture où la banque est très présente dans la région de la Kara avec des projets très important dans la région. Pour compléter ce dispositif, le chef de l’État sous son leadership a confié à la banque la structuration du projet la CU18 qui est une transversale qui part de la frontière du Bénin jusqu’à la frontière du Ghana. Nous sommes en train de travailler sur la préparation de ce projet qui est un corridor qui aussi permettra aux trois pays dont le Ghana, le Togo et le Bénin de pouvoir être interconnectés à travers une Voie fois deux voies. La Bad travaille aussi sur l’autoroute Lomé cinkassé. Cette route est primordiale pour le pays et la banque reste engagée auprès du Togo pour l’accompagner pour pouvoir réaliser les actions. Nous ne pouvons pas le faire seul nous travaillons avec tous nos partenaires avec lesquels nous avons travaillé tout récemment mais nous essaierons de faire quelque chose pour le Togo afin de permettre au Togo de profiter de son avantage compétitif par rapport aux autres pays et profiter de son port en eau profonde, le hub qu’il représente sur le plan aérien et terrestre” a largement relevé Abiola Wilfried, responsable de la BAD au Togo.

Les bénéficiaires ont au cours de la visite exprimé leur satisfaction quant à la qualité des ouvrages et son apport dans leur domaine d’activité. Les infrastructures visitées sont des réalisations de la phase 2 du Projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou et de protection côtière.

Le projet a connu diverses difficultés, notamment la libération des entreprises, la pandémie de Covid-19 et la performance des prestataires, entraînant un glissement du calendrier initial. Les différentes équipes impliquées (Ministères des Travaux Publics, autorités locales, partenaires techniques et financiers, prestataires, populations riveraines, etc.) ont travaillé sans relâche pour surmonter ces obstacles et atteindre les objectifs du projet. Grâce à ces efforts, un taux d’exécution physique de 80% des travaux réalisés.

« Le projet a démarré après les accords de don et de prêts. Plusieurs défis ont jalonné sa mise en œuvre, notamment la passation des marchés. La réalisation des ouvrages a engendré des défis, dont la libération de l’entreprise, des conflits de litiges, le déplacement des réseaux de TOGOCOM, Moov Africa, la CEET, TdE, le travail sous trafic, les intempéries et l’avènement de la COVID-19», a mentionné M. Amah Nayadjakina, directeur général des travaux publics.

Pour SIDI Maiga, responsable des infrastructures de la BOAD, plusieurs défis ont été rencontrés, notamment la mobilisation des ressources pour ce projet multinational. « Le défi était aussi la libération de l’emprise de 23 mètres en rase campagne et de 24 mètres dans les traversées d’agglomération, nécessitant le déplacement de personnes. Grâce à un processus bien maîtrisé, le risque d’indemnisation a été minimisé. Nous avons sélectionné des entreprises performantes pour réaliser les travaux dans les délais », a-t-il relevé.

Pour l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Togo, Joaquín TASSO VILALLONGA, le transport routier représente 90% du transport des marchandises pour le Togo et la région.

 « Le corridor Lomé-Cotonou fait partie de l’axe prioritaire défini par l’Union africaine et la CEDEAO. L’Union Européenne montre son engagement en soutenant ce grand projet, renforçant l’intégration régionale et facilitant le transport et l’accès aux biens et services», a-t-il souligné. L’ambassadeur s’est dit très satisfait de l’avancement des travaux.

La majorité des infrastructures liées au projet sont déjà visibles et leurs effets perceptibles. Parmi celles-ci, l’aménagement en 2×2 voies de la section de route Avépozo-Aného (30 km) est quasiment terminé. Les infrastructures socio-économiques connexes réalisées, telles que le Centre Multifonctionnel de jeunes d’Aného, ​​l’extension de marchés, l’augmentation des capacités de deux lycées et la réhabilitation du centre de santé à Agbodrafo, contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations.

 

Gilles  OBLASSE

 

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