ActualitéPolitique

Togo / Assemblée nationale : l’homme qu’il faut à la place qu’il faut Kodzo Adedze porté au perchoir par ses pairs

Alors qu’il était en mission à l’extérieur du pays, le ministre  Kodjo Adedze a créé l’événement ce vendredi 14 juin 2024, en se faisant élire, président de l’Assemblée nationale au Togo.  Lors du scrutin, le natif de la préfecture de Zio été crédité de 106 voix sur les 113 que compte le parlement togolais, pour un mandat de 3 ans renouvelable. Par ce geste plein de signification, les députés viennent de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut pour ces trois prochaines années.

 

Le ministre de l’urbanisme et de l’habitat, Sevon-T Kodjo Adedze succède au perchoir, Yawa Tségan, la première femme à présider le parlement au Togo. Il est ainsi propulsé à la tête d’un bureau de 13 membres, composé de 6  Vice-présidents, 3 Questeurs et 3 Secrétaires parlementaires.

Parlant du nouveau président du nouveau parlement, à l’issue du vote, le ministre Pacôme Adjourouvi a salué sa qualité et sa compétence : « L’Honorable Adédzé est un homme de qualité, un homme de compétence qui vient d’être désigné par ses pairs pour diriger désormais, l’Assemblée nationale, pour essayer dans la mesure du possible, d’élever encore une fois de plus, l’état de droit de notre république. », a-t-il confié.

Rappelant les fonctions de l’Assemblée nationale, il a indiqué que « c’est d’abord de légiférer, de faire des lois, mais aussi de contrôler l’action du gouvernement. Ce sont ces missions dont va se charger désormais, le nouveau bureau et aussi les vice-présidents qui sont élus, les secrétaires parlementaires ainsi que les questeurs. »

A propos de l’élection proprement dite et du processus, le ministre n’a pas manqué de mots : « Je me réjouis de cette élection, de cet achèvement du processus électoral et je félicite en même temps, l’ancienne législature qui a fait du bon boulot. J’ai une pensée assez profonde pour Mme Tségan qui a présidé l’Assemblée nationale. », a-t-il affirmé.

Pour ce qui est de la suite des événements, Pacôme Adjourouvi a été clair : « La prochaine étape, vous le savez très bien, d’autres institutions viendront bientôt. Nous sommes en concertations, en discussions pour mettre en place, le Sénat. Pour cela, il fallait l’élection des conseillers régionaux, cela a été fait. Ce sont ces conseillers régionaux et municipaux qui vont ensemble, mettre en place le Sénat les 2/3  et un 1/3 qui sera assuré par le président du conseil des ministres. Nous rentrons de plein fouet, dans la Vème république. »

Né le 31 décembre 1961, l’ancien premier responsable des Douanes togolaises, Sevon-Tepe Kodjo Adedze est nanti d`un diplôme du Cycle 3, option Douanes à l’ENA (Ecole Nationale d’Administration), il intègre la Fonction publique en 1988. Il obtient plus tard un DESS en droit, ainsi qu’un Diplôme d’Etudes Supérieures en Douanes, à l’Ecole Nationale des Douanes de Neuilly-sur-Seine (en France).

Aux services des Douanes du Togo où son parcours professionnel  force l’admiration, il a occupé   respectivement les postes d’Inspecteur des douanes, Directeur des études et de la législation douanière, Directeur général des douanes, Commissaire des Douanes et Droits indirects et Commissaire Général de l’OTR, en prenant la succession du Rwandais Henri Gaperi. Kodjo Adedze fut aussi Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ex-ARMP).  Successivement, il a détenu les portefeuilles du commerce, de l’industrie et de la consommation locale et celui de l’urbanisme et de l’Habitat dans le gouvernement Victoire Dogbé après avoir occupé le poste de  commissaire général de l’Office togolais des recettes (OTR) entre février 2017 et octobre 2020.

Au plan politique, il est depuis octobre 2017, Vice-président, région maritime, du parti Union pour la république (UNIR), aux affaires au Togo.

Au regard de ce qui précède et des qualités intrinsèques du nouveau président, on peut affirmer sans risque d’être démenti que vendredi dernier, les députés togolais, ont fait un choix éclairé en votant pour l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

 

Gilles  OBLASSE

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page