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Climat des affaires : le Togo  garde le cap

 

Depuis 2020, et malgré la crise sanitaire, le Togo a poursuivi la voie des réformes, en instaurant une série de mesures incitatives pour faciliter davantage les affaires et attirer les investissements. C’est une dynamique positive que le chef de l’Etat  compte maintenir et accélérer.

La Banque mondiale s’apprête à publier le premier rapport ‘Business Ready’ (B-READY). Selon nos informations, le Togo, bon élève dans les précédents classements, y figure, aux côtés de 53 autres pays pilote. La  nouvelle approche vise à évaluer le climat des affaires et des investissements dans plus de 180 pays, avec pour objectif de faciliter les investissements privés, générer de l’emploi et améliorer la productivité.

Madame  Dr Sandra Ablamba Johnson en charge du ministère de la Planification, du développement et de la coopération

Une nouvelle approche

L’institution de Bretton Woods, indique que ‘Business Ready’ se distingue en cherchant à pallier les insuffisances de son prédécesseur. Aussi, la première édition, prévue pour le printemps 2024, souhaite-t-elle instaurer une approche équilibrée, qui examine non seulement la charge réglementaire pour les entreprises, mais aussi la qualité des réglementations et la fourniture de services publics connexes aux entreprises, si on en croit les informations en provenance de Washington.

Cette approche, différente de celle du Doing Business, inclut des facteurs tels que la gouvernance, l’infrastructure, le capital humain et l’innovation. Elle prend également en compte, l’impact de facteurs externes, tels que le changement climatique et les risques géopolitiques, sur l’environnement des affaires.

 Les atouts du Togo pour garder le cap

Ayant  fait de l’amélioration du climat des affaires, l’une de ses priorités avec la mise en place d’une Cellule spécialement dédiée, le Togo s’attèle ainsi depuis plusieurs mois à maîtriser les contours de ce nouvel outil d’évaluation.

Selon le Ministre, secrétaire Générale de la Présidence, en charge de la cellule climat des affaires, cheville ouvrière des réformes, Ahoefavi Ablamba Johnson, “Sans ou avec le Doing Business, nous progressions déjà. Depuis 2020, et malgré la crise sanitaire, nous avons poursuivi la voie des réformes, en instaurant une série de mesures incitatives pour faciliter davantage les affaires et attirer les investissements. C’est une dynamique positive que nous comptons maintenir et accélérer. Le Togo a les atouts pour garder le cap ».

Pour rappel, avant  la suspension du Doing Business, le Togo avait réalisé un impressionnant bond de 59 places entre 2018 et 2019, soit la meilleure progression sur une période aussi courte dans le palmarès du rapport. C’était au classement mondial du 13ème rapport Doing Business 2020 rendu public depuis Whashington aux Etats-Unis. Classé premier pays réformateur en Afrique subsaharienne, le Togo occupe la 97ème place dans le classement général et la 8ème parmi les pays africains.

Pour Frédéric Meunier, un des commissaires de la Banque mondiale, si le Togo a réussi à atteindre ce classement exceptionnel c’est « grâce à cinq réformes réussies dans l’amélioration du climat des affaires », Il s’agit notamment de la facilitation des procédures de création d’entreprises, la réduction des coûts et des délais d’obtention des permis de construire, la simplification des formalités par la mise en place d’un portail en ligne pour le dépôt des demandes et la baisse du coût du raccordement à l’électricité.

Comment peut-il en être autrement quand on sait que le pays qui  a fait de l’amélioration du climat des affaires, l’une de ses priorités avec la mise en place d’une Cellule spécialement dédiée, s’attèle ainsi depuis plusieurs mois à poursuivre sur la même lancée ?

Quelques mesures incitatives

Au nombre des mesures incitative, on note, entre autres, la diminution du coût et du délai de création d’entreprises, qui se traduit par une  libéralisation du capital social, une réduction du droit d’enregistrement et de publication. Du coup, les frais fixes  passent de 272.250FCFA en 2012 à 28.250 en 2019, soit une réduction de 89%. Aussi, de 85 jours en 2012, le délai de création des entreprises est-il désormais passé à 24heures puis à 4heures en 2019. A noter également la possibilité de créer les Sociétés à responsabilité limitée (SARL) sous seing privé sans forcément passer par voie notariale. Une initiative fortement encouragée par la Banque mondiale.

Réservation de 25% de marché aux femmes et aux jeunes dans l’acquisition des marchés publics. Une  mesure forte qui a eu des incidences remarquables sur le mouvement de création des Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME). Par exemple, sur les 10.545 entreprises créées en 2018, 25,61% émanent des femmes.

A ces mesures incitatives, s’ajoute la dématérialisation des procédures, avec possibilité de soumettre les dossiers de création d’entreprise en ligne et de régler les frais y afférents via mobile money (T Money et Flooz) ou carte VISA à travers des institutions bancaires et financières nationales et internationales.

Pour les besoins de la cause, sous l’égide du président Faure Gnassingbé, des efforts se poursuivent à tous les niveaux pour permettre au pays de garder le cap. Plus que jamais, au Togo, l’heure est à la multiplication des initiatives pour maintenir ce niveau de performance élevé du pays sur le plan de l’amélioration du climat des affaires.

 

Gilles   OBLASSE

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