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La République islamique d’Iran est à la manœuvre sur le continent africain

A l’ombre de l’expansion de la Russie en Afrique, à travers notamment la médiatique société Wagner, ou encore de celle de la Chine, active depuis longtemps dans la région comme au Moyen-Orient, la République islamique d’Iran est à la manœuvre sur le continent africain depuis plusieurs années et, plus particulièrement, depuis l’élection de feu Ebrahim Raïssi en août 2021.

L’instauration de la République islamique d’Iran en 1979 marque un tournant dans les relations entre Téhéran et le continent africain. Dès les années 1980, le nouveau régime cherche en effet à exporter sa révolution islamique.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie

Iran et Etats-Unis, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé des pourparlers samedi dernier sous la médiation d’Oman.

Le négociateur américain Steve Witkoff, qui s’était jusque-là abstenu de réclamer un démantèlement total du programme nucléaire iranien, a affirmé mardi que Téhéran devait « stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires, et l’éliminer ».

Téhéran considère comme une « ligne rouge » l’arrêt de toutes ses activités nucléaires, y compris civiles.

Avant les pourparlers de samedi, le chef de la diplomatie iranienne a rencontré jeudi à Moscou le président Vladimir PoutineDans un geste qui en a surpris plus d’un, le président américain Donald Trump a annoncé cette semaine que son pays allait mener des « discussions directes » avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire.

Bien qu’il ait prévenu qu’une action militaire restait possible en cas d’échec de la diplomatie, la simple existence d’un dialogue marque un changement de ton significatif. Surtout de la part d’un président qui s’est retiré du précédent accord sur le nucléaire iranien – le Plan global d’action conjoint (JCPOA) de 2015.

Le second mandat de Donald Trump soumettra les Européens à davantage d’isolement. Certains perçoivent le début d’un alignement anti-occidental dans le renforcement des BRICS – les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Iran les ont rejoints tandis que l’Arabie saoudite hésite encore. Pour le Conseil de coopération du Golfe (CCG), focalisé sur sa réforme économique post-fossiles, l’apaisement avec l’Iran est indispensable à la stabilité régionale.

Quant à la Turquie, qui sort renforcée de la séquence syrienne, elle doit concilier ambitions européennes, consolidation de son statut pivot au sein de l’OTAN, coopération de bon voisinage avec la Russie et l’Ukraine, et entente avec l’ensemble de la péninsule arabique et l’Iran. Le délitement du Moyen-Orient la réoriente à moyen terme vers le Nord et l’Est : Mer Noire, Caucase, Asie centrale.

 

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